Travailler moins, percevoir presque autant : c’est l’atout numéro un de la retraite progressive. Avec elle, vous passez d’un temps plein à un temps partiel, sans les effets négatifs qui vont avec côté salaire, puisqu’il existe une compensation partielle de la chute de revenus grâce au versement d’une retraite dite progressive.

Bénéficier des avantages entreprise

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Passer à temps partiel ne réduit pas, dans les mêmes proportions, les avantages accordés aux salariés. Et ceux-ci sont nombreux : la complémentaire santé obligatoire d’entreprise continue ainsi de vous protéger comme si de rien n’était (mêmes garanties et même niveau de cotisation pour l’employeur comme pour le salarié). Il en est de même pour les contrats collectifs de prévoyance décès/invalidité si leur indemnisation est forfaitaire. Concernant les prestations ponctuelles (voyage organisé, séjour au ski, etc.), vous êtes même gagnant si leur coût est fonction des derniers salaires versés.

Seule ombre à ce tableau : la participation aux bénéfices de l’entreprise et l’intéressement à ses résultats qui peuvent être réduits si leur mode de calcul n’est pas uniforme, mais proportionnel au salaire ou au temps de travail.

Continuer à acquérir des droits retraite

Percevoir une pension de retraite dite progressive n’impacte en rien vos futurs droits retraite, bien au contraire. Cette fraction de vos pensions de retraite (base et complémentaires, tous régimes confondus) n’a en effet pas valeur d’acompte : elle ne sera pas déduite des futures pensions qui vous seront versées une fois votre contrat de travail rompu.

Mieux encore : vous continuerez à engranger, durant toutes vos années à temps partiel, des trimestres et des points dans vos différents régimes de retraite obligatoires. De plus, avec l’accord de l’employeur, il vous est également possible de continuer à cotiser sur la base d’un temps plein.

Pouvoir surcoter

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L’un des atouts majeurs de la retraite progressive est non seulement de vous permettre d’atteindre le taux plein en douceur (accessible au mieux à 62 ans, sauf dispositifs de retraite anticipée) mais aussi de vous permettre de surcoter, soit continuer à acquérir des trimestres retraite au-delà de l’âge auquel vous atteindrez le fameux taux plein. Le tout avec :

  • un bénéfice immédiat : une majoration de 1,25% des pensions de base et une élévation des pensions complémentaires ;
  • un bénéfice différé (mesurable dès le 1er janvier 2019) : éviter le malus (moins 10% durant 3 ans) qui s’appliquera à partir de cette date sur les pensions complémentaires AGIRC/ARRCO de tous les salariés nés en 1957 ou après.

 

Enfin, la retraite progressive est également synonyme de baisse d’impôt, et mécaniquement, ce « manque à payer » n’est autre qu’un gain de pouvoir d’achat.

 

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